La femme de l'allemand: Marie Sizun

Publié le par Orchidee

La femme de l'allemand c'est plutôt le récit de l'enfance de Marion, et de la relation entre Marion et sa mère.

Marion a une mère différente, "la femme de l'allemand", rejetée par sa famille.

La mère de Marion est aussi cette femme malade avec laquelle Marion doit apprendre à vivre.

Marion ne sait pas, elle entend des mots "folle", 'hospitalisation"...

Marion culpabilise de ne pas pouvoir éviter à sa mère de sombrer dans la maladie.

Marion se pose des questions par rapport à cette maladie.

Marion peut-elle vivre une vie "normale" avec une mère "comme ça" ?

 

"Tu vas voir, ma chérie, dit-elle, maintenant que nous nous sommes retrouvées, comme tout ira bien !"

Toi, immobile, debout devant elle qui s'active, tu gardes le silence. Alors elle ajoute, comme si elle devinait tes pensées :

"tu sais, je ne ferai plus de bétises, maintenant. C'est promis." Et elle, en disant ça, cette petite grimance d'autrefois, cette petite grimace enfantine qui vous rendait complices.

Mais toi, tu ne dis toujours rien. Tu restes là, muette, fausse déjà, avec tes idées sérieuses en tête et ce nouveau regard que tu as pris, ce regard de petit juge"

 

 

Marie Sizun décrit avec beaucoup de tension les sentiments de Marion, la précarité de la relation mére/fille - entâchée par la maladie-. J'ai aimé la sensibilité avec laquelle Marie Sizun effleure les situations sans jamais dramatiser.

Une écriture posée, juste. A lire !


 

D'autres livres de Marie Sizun sur ce blog :

Jeux croisés

 

Le père de la petite

D'autres avis

Sylire :

C'est un parcours très touchant que celui de cette petite fille, écartelée entre l'amour qu'elle voue à sa mère malade et le besoin vital de se protéger.

Amanda Meyre :

Un roman oppressant, suffocant, que l’on referme avec l’envie d’y retourner, parce que c’est un roman d’amour, celui d’une fille. Un cri d’amour douloureux et poignant.

 

 

Armande :

  Certains romans nous marquent de façon indélébile, la Femme de l'Allemand de Marie Sizun appartient à cette catégorie. Plus les années passent, plus je suis sensible au style d'un auteur, à sa singularité. Le phrasé de M.Sizun, ces courts paragraphes comme des coups de poing m'ont fait une grande impression.

Les jardins d'Hélène :

Un très beau roman sur la difficulté des origines, le poids des regards sur ces filles mères ayant flirté avec l’ennemi pendant la guerre, les secrets qui peu à peu se dévoilent, et l’ambivalence qui toujours vous torture quand il faut choisir entre l’amour maternel et écouter et sauver sa raison

Publié dans Lectures

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L
<br /> <br /> Un livre qui m'avait fait sangloter, mais alors... et que j'ai lu en une nuit...<br /> <br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br /> @liliba : je n'ai pas sangloté mais j'ai trouvé le roman très fort !<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br /> Ce roman m'a fait comprendre que je n'aimais pas le thème de la folie. Et dans ce livre, le "tu" m'a gênée, ce qui n'est pas toujours le cas.<br /> <br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br /> @ val : oui la folie ... ou la dépression ne sont pas tes domaines !!<br /> <br /> <br /> <br />