Le Dit de Tian-Yi 6 François Cheng
Tian-Yi est peintre. Chinois.
Il livre à l'auteur (François Cheng) sa vie. Sa jeunesse d'enfant chinois (le travail de son père), sa découverte de la peinture, ses premiers émois amoureux avec celle qu'il nommera "l'Amante", sa rencontre avec un jeune ami au lycée, ...
Entre rêverie et vie réelle, c'est tout un pan de l'histoire de la Chine qui est livrée au lecteur (début du communisme, camp de redressement ...).
Il est question de poésie, d'art de vivre, de raisons de rester en vie : un roman complet sur la vie, ses détours, ses buts, ses joies et ses peines.
Une belle leçon de vie avec une écriture assez magique et envoûtante.
Laisser agir le temps ; laisser agir la chose elle même. Je connais bien ce vieil adage. Après l'effort humain, laisser les fruits et les plantes travailler à leur propre murissement ; laisser un métier manuel ou une technique d'acrobatie travailler le corps de celui qui le pratique. Le non-agir n'est pas tant ne rien faire que de faire tout ce qu'il faut et ne plus intervenir. Ah , ne pas intervenir ! ne plus intervenir ! Je m'abrite derrière cette sagesse pour ne pas, au moins pour un temps, retourner voir le résultat, de peur d'être déçu et de ne plus avoir le courage de continuer.