Une femme sans qualités- Virginie Mouzat
Une femme écrit pour expliquer ces choix de vie, pour se raconter, pour se conifer à celui qui l'a tourmentée.
Elle est une femme, qui ne s'est jamais sentie femme. D'ailleurs elle ne donnera jamais la vie.
Une femme perdue, dans un combat contre elle même.
Une femme déchirée.
Une femme à la solitude foudroyante qui cherche à se noyer.
Et puis, il y a ce séjour à Hong Kong où elle rencontre quelqu'un.
Alors-peut-être- elle essayera de revivre, de sentir à nouveau des choses à travers son corps, d'exister.
Un roman étrange, écorché vif, où le malaise de cette femme est toujours présent.
On saura peu de son enfance. Rien de l'après, juste cette confession d'un moment de vie, où elle ne demande qu'à continuer.
Il existe une sensation étrange à la lecture de roman, à cause des souffrances de cette femme, du style haché et fort.
J'ai parfois eu l'impression d'être loin des événements- comme cette femme l'est par rapport à sa vie-.
Un roman "spécial" donc, qui m'intrigue sur l'auteure.
Merci Tif !
D'autres avis :
Lyvres : Le côté répétitif et larmoyant -si, si, ne serait-ce que le titre du livre- de l'explication de l'origine du mal être de cette femme m'a un peu agacé. Régulièrement, l'auteure nous ré-explique que le malheur de la narratrice est dû à sa "différence". Le récit aurait pu gagner en profondeur et en légèreté avec plus d'allusions et moins de rappels.
Un premier roman d'une grande profondeur. Une écriture fine et fièvreuse qui me fait penser sans parallèle trop abusif, au meilleur de Nina Bouraoui dans Les mauvaises pensées.
J'ai beaucoup aimé, vous l'aurez deviné.
Clarabel convaincue : En fait, j'ai beaucoup aimé ce premier roman. Je l'ai trouvé captivant, dérangeant aussi, mais pas choquant. Chaque propos glissé par cette narratrice, parfois de façon crue et brutale, ne ressemble qu'à un cri de douleur, d'agacement et de ras-le-bol. C'est violent, tantôt lyrique, tendre, doux et amer. Envoûtant, sûrement.