Tout ce que j'aimais- Siri Hudsvet

Publié le par Orchidee

Tout « ce » que j’aimais ? ou tout « ceux » j’aimais ?

Léo nous livre le bilan de sa vie New-Yorkaise.

Une vie marquée par l’Art et l’amitié qu’il avait avec Bill, un artiste en vogue. L’Art qui a une place prépondérante dans ce roman, de nombreuses pages sont centrées sur la description de tableaux et autres sculpture de Bill ou d’autres artistes… autant dire que parfois c’est un peu long, genre thèse sur l’intérêt de l’art moderne dans la société.
C’est vrai aussi que Léo est prof d’histoire de l’Art… donc quand il décrit son travail … retour à l’Art…

Léo évolue dans la strate culturelle de la ville : Il s’entoure de Lucille-la première femme de Bill- qui, elle, est écrivain. Analyse stylistique des poèmes au programme du roman !

Les reproches de Lucille étaient banals - l'étoffe familière d'une intilité sans joie. J'ai toujours pensé que l'amour s'épanouit dans un certain éloignement, qu'il lui faut pour durer des distances respectueuses. Sans ce recul nécessaire, les particularités physiques de l'autre deviennent laides par leur grossissement.

Puis Erica, la femme de Léo, écrit sur les auteurs … et Violet –la deuxième femme de Bill- fait une thèse sur l’hystérie puis des recherches sur les troubles du comportement alimentaire…

Tout ceci semble très bien documenté, mais parfois c’est trop … « l’histoire de l’hystérie en Europe » un peu barbant dans un roman. Donc je n’ai pas trop aimé ce côté culturo-intello qui se regarde le nombril, mais je conçois que ça puisse plaire à d'autres.

Quoi d’autre ? Léo a une vie, un fils Matt. Bill a un fils, Mark. Et à vrai dire, le livre m’a semblé un peu plus vivant et intéressant quand il a été question de Mark. Personnage déroutant, ne rentrant pas dans les codes de ce monde. Quoique je me suis un peu lassée à la fin de toutes ces histoires plus folles les unes que les autres.

Léo rassemble dans un tiroir de son bureau quelques éléments qui le raccrochent aux gens dont il se sent proche. Léo parlent plus de « ceux » qu’il aimait et dont il semble s’être éloigné (volontairement ou non), plus que de « ce » qu’il aimait. Parce que le livre tourne plus autour des personnages et des liens de Léo avec ceux-ci que des sentiments de Léo, Léo m’a semblé distant, froid … sauf peut-être à la fin du roman quand il se rend compte qu’il est « seul ».
Une réflexion sur la vie et ses changements aussi.

Aujourd'hui, si je conserve ma vision périphérique, j'ai toujours juste devant moi une tâche grise irrégulière, et elle grossit. Mes images du passé restent vives. C'est le présent qui est affecté et les gens venus du passé que je vois encore sont devenus des êtres estompés par les nuages.

Nous sommes tous, je le suppose, le produit des joies et des peines de nos parents. Leurs émotions sont inscrites en nous, tout autant que leur caractères provenant de leurs gênes.

Bref, je n’ai pas accroché à l’histoire. Le travail de recherche de l’auteur pourra, certes, être souligné, mais tous ces détails précis d’Art, d’Hystérie … ne m’ont pas convaincue. J’avais l’impression de lire un travail de recherche sur ces thématiques plutôt qu’une réflexion sur la vie.

Parce que le hasard fait bien les choses, lisez la critique d'Enna aujourd'hui !

D'autres avis
Littérature passion conquise
Malice mitigée
Florinette convaicue
Lethée
Camille a eu un coup de coeur
Doriane déçue

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Objectif PAL 11/56 !!


Publié dans Lectures

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K
<br /> Je l'ai aimé ce livre, sans ressentir de coup de coeur... quelques longueuers selon moi...<br /> <br /> <br />
Répondre
O
<br /> @karine : ce sont ces longueurs intellectuelles qui m'ont vraiment géné, je crois que je vais l'oublier ce livre !<br /> <br /> <br />